Terre Nue une exposition au Lavoir

L'exposition  « TERRE NUE » est une occasion de dévouvrir une approche contemporaine du travail de la terre pratiquée par  Anne-Soline BARBAUX, Sylvie ENJALBERT, Isabelle ROUX et Bénédicte VALLET.

Deux de ces artistes font l'objet d'articles dans le numéro 201 de la Revue de la Céramique et du Verre :

Sylvie Enjalbert pages 52 et 53 articles de Pascale Nobécourt

Anne-Soline Barbaux page59 article de Angélique Escandell

Présentation de l'exposition par le Lavoir " En total contrepied avec l’exposition de janvier centrée sur l’émail, LE LAVOIR propose la découverte de l’argile dans son plus simple apparei. Chez Anne-Soline BARBAUX, c’est l’extrême finesse des grès tournés et la précision des formes géométriques qui suscitent l’admiration. Sylvie ENJALBERT qui a attrapé le virus céramique au Chili façonne ses céramiques à la main et délivre un travail à la fois intemporel et terriblement contemporain. Les créations souples d’inspiration souvent Coréenne d’Isabelle ROUX font ressurgir une esthétique primitive. Enfin, le voyage proposé par les porcelaines de Bénédicte VALLET est quant à lui plus organique, oscillant entre nacres marines et graines végétales…"

 

le texte de Jean-François Juilliard

Poésie de la Terre Nue

Rien que de la terre et si peu de terre en même temps !...Et si belle ! Ces terres nues rendent au contenant le plus bel hommage qui soit ! Elles lui offrent leur matière la plus simple et cette matière s’y trouve en même temps, presque réduite à rien, entièrement consacrée qu’elle est à la célébration du vide et de sa plénitude paradoxale. Mais, du coup, elle en retire une aura exceptionnelle. En-effet, rien ne vient en distraire ; aucun décor trop appuyé d’émail ou d’engobe ne détourne l’œil de l’essentiel. Les parois mêmes de ces objets s’effacent presqu’entièrement sous l’effet d’une minceur qui, par contre, souligne admirablement le profil de chaque courbe, la rigueur de chaque forme.

 Ces céramiques nous séduisent par leur extrême ascèse, par leur volonté expresse de silence, de sorte que leur matière première, à force d’être épurée, se change presque en pure substance  intellectuelle…Dépouillée des prestiges les plus frappants de la couleur et de l’éclat, la terre affiche ici pleinement ses qualités les plus intimes qui sont celles de ses plus simples textures et de ses teintes les plus ordinaires. « Arte povera », mais oh ! Combien sublimé ! Le matériau terre se réduit presqu’uniquement, ici, à l’épure de la forme et cette forme reste celle, même si parfois simplement allusive, du bol, de la jarre ou de la coupe, immémoriale…

Chacune des céramistes présentées ici, Anne-Soline Barbaux, Sylvie Enjalbert, Isabelle Roux, Bénédicte Vallet, illustre à merveille cette esthétique double , très heureusement minimaliste, d’idéalité formelle et de purisme matériel, tout en y inscrivant à la marge une touche cependant bien distincte, éminemment personnelle : découpe géométrique de la lèvre ; minces éléments de préhension ; fine gravure de hachures, de griffures ou de pointillés ; plissés, empreintes, traces …

Jean-François Juilliard

Le carton avec les horaires

Le Lavoir carton Terre nue.pdf (229.3 Ko)

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