8 jeunes céramistes au musée Bernard Palissy

Le Musée Bernard Palissy a la bonne idée d'inviter, cette année, de jeunes céramistes nous donnant ainsi l'occasion d'exciter notre curiosité. Aucune contraintes formelles n'a été imposées aux exposants. Il en résulte un éventail très éclectique, mettant en lumière la créativité.

Du 19 mai au 29 septembre 2019, le musée Bernard Palissy expose le travail de huit jeunes céramistes français : Gaëlle Borrachero-Ménézo, Boris Cappé, Pablo Castillo, Tristan Chambaud-Héraud, Pauline Jurquet, Mathilde Le Mancq, Josselin Métivier et Virginie Preux.

Deux mains, la terre. Rien de nouveau sous le soleil des céramistes ! Depuis la nuit des temps, mes mêmes gestes modèlent l’argile pour lui donner des formes, figuratives, géométriques, abstraites... Depuis toujours la terre est à la fois l’objet et le sujet de l’interrogation des artistes. Rien de nouveau donc.

Et pourtant, c’est l’avenir de la terre et de l’art céramique que questionne l’exposition présentée du 19 mai au 29 septembre au musée Bernard Palissy.

Gaëlle Borrachero-Ménézo, Boris Cappé, Pablo Castillo, Tristan Chambaud-Héraud, Pauline Jurquet, Mathilde Le Mancq, Josselin Métivier et Virginie Preux proposent des réponses à première vue très éloignées les unes des autres. Des vases percés ou des vases tulipes ici, une planète là, un banc de poissons-joncques surmontés de pagodes ou un "Saddhu en slip" ailleurs encore, des Jéroboam "embraisés", un nid, une bibliothèque... et une niche à chat !

Côté décor, Mathilde et Josselin nous entraînent avec leurs dessins dans un univers contemporain, urbain pour l’une, plus rural pour l’autre, quand Boris, Virginie et Tristan laissent le feu et la cendre habiller leurs créations de couleurs chaudes et d’accidents maîtrisés. Pablo et Gaëlle préfèrent la sculpture, peinte pour lui, en terre brute pour elle. Pauline enfin incruste de la porcelaine teintée dans la masse dans des grés bruts ou tisse sa terre pour offrir des abstractions tantôt puissantes, tantôt éthérées.

Rien de commun a priori, sinon la volonté de repousser les limites, d’attiser la curiosité, de provoquer la réflexion sur nous-mêmes et sur la Terre de demain. Rien de commun, sinon "la magie toujours renouvelée de transformer l’argile en roche et d’éveiller les passions" (Tristan), "la volonté de bousculer traditions et techniques dans un processus de création aussi inventif que transgressif" (Pauline).

" L’indifférence n’est pas envisageable" conclut avec raison Gaëlle." ( texte de présentation du musée Bernard Palissy )