la collection Alain Cervantes au chateau de Menthon-Saint-Bernard

Alain Cervantes, collectionneur passionné et éclectique, membre du Club des Céramophiles, mécène du musée des Beaux-Arts de Lyon a été invité à présenter  quelques unes des œuvres majeures de sa collection au cours du 15 au 24 septembre 2023

L'exposition s'intitulait Légendes Céramiques. Elle était accueillie dans la très belle orangerie du chateau.

C'est un bel hommage au collectionneur, une reconnaissance de l'importance de la céramique et une nouvelle visibilité accordée à un Céramophile.

" Souvent on me demande où voir de belles céramiques contemporaines, la réponse est pourtant simple il suffit d’être au bon endroit, par exemple le château de Menthon-Saint-Bernard près d’Annecy, au bon moment, par exemple le week end des 23/24 septembre 2023. Le château est certes un peu massif et d’architecture composite mais il est merveilleusement bien placé au dessus du lac d’Annecy, dominant un vignoble neuf plein de promesses et un parc remarquable.

Et surtout il y a une orangerie intelligemment restaurée qui fournit un abri idéal à une trentaine de céramiques contemporaines et autant de pichets parlants posés sur les appuis des cinq grandes fenêtres éclairant et qui aurait pu être une petite église avec ses croisées d’ogive et son sol en briques posées en chevrons. Alain Cervantes a choisi dans sa collection des œuvres pouvant se mesurer à cet espace, un grand Elsa Sahal, un siège de Crulis ou un totem de Jessica Boubetra.

Il y a aussi des œuvres de très jeunes artistes telle Leila Helmstetter et Audrey Ballachino et de créatrices confirmées comme Marianne Castelly, Anne Verdier, Gaëlle Guingant- Convert et même une voisine, Anita Regel, car l’exposition présente essentiellement des artistes travaillant en France. Enfin, et ce ne sont pas les moins intéressants, il y a des œuvres spectaculaires de Georges Yassef, de Cyril Chartier Poyet et de l’incontournable Benoit Pouplart.

Mais je garde pour la fin le vase avec un portrait de Vanessa Paradis de Myriam Mechita et un délicieux travail d’y Audrey Ballachino que je regrette bien de ne pas l’avoir trouvé avant Alain...d’ordinaire je me méfie des coups de cœur mais là, je dois le confesser, je n’ai pas regretté le voyage. Il y a là un raccourci saisissant de ce que les céramistes peuvent proposer de mieux sur le marché aujourd’hui dans les différents aspects de la céramique qu’on peut nommer expressionnisme abstrait mais pas seulement car il y a aussi une fourmi de Paul March et quelques vases de belle taille. J’allais oublier, c’est une exposition sans vitrines ni étagères, pas de bols...mais malgré ça, c’est magnifique." Michel Meynet