vente Pierre Culot, le jeudi 6 novembre chez PIASA

Vase composé 1972, photo copyright PIASA

La maison de vente PIASA consacre une vente à Pierre Culot le céramiste belge né en 1938 et mort en 2011.La vente propose 81 pièces issues de la production de l'artiste des années 60 aux années 2000, de nombreux vases, des pièces de forme et des architectures. Des files/les_images/documentation/artistes/Culot/62 [800x600].JPGgrès bruts ou émaillés. De nombreuses pièces composées plusieurs éléments qui rappellent les travaux de Michel et Andrée Hirlet.

La vente aura lieu chez PIASA, le jeudi 6 novembre 2014, à 18h30, dans ses nouveaux locaux 118 rue du faubourg Saint-Honoré, Paris 8e.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous trouverez ci dessous :

le lien permettant d'accéder au catalogue
 
le texte du communiqué de presse  
un extrait de la biographie consacrée à Pierre Culot par Anne Bony – historienne du design;
 

Texte communiqué de presse

Pierre Culot, 50 ans de création

PIERRE CULOT (1938-2011) Maître céramiste et sculpteur,

PIASA poursuit son exploration de la création contemporaine avec une vente rétrospective de l’artiste belge Pierre Culot. Céramiste, potier sculpteur, Pierre Culot était tout à la fois, à l’affût de cette relation unique, entre terre et architecture.

« Mon plus grand plaisir est de terminer un pot par l’intérieur, je ferme les yeux et je sens la terre lisse vivre au bout de mes doigts » Pierre Culot

Connu pour ces grands ensembles monumentaux comme la Tour du Midi au boulevard Emile Jacqmain (Bruxelles), à Louvain-la-Neuve, au jardin de sculptures du Sart-Tilman (Liège), l’artiste n’a pas moins crée une singulière production d’objets, de sculptures où la terre et la matière prennent toute leur importance.

Né entre Rhin et Meuse en 1938. Pierre Culot est l’élève de Charles Leplae en sculpture à l’École supérieure d’architecture et d’arts décoratifs de La Cambre à Bruxelles et du céramiste belge Antoine de Vinck. De cette double formation en céramique et sculpture va naître une œuvre à la nature particulière, en dehors de toute mode mais dans la plus pure tradition céramiste.

En 1959, il passe plusieurs mois en Cornouailles, chez Bernard Leach, maître à penser de générations de potiers. Puis poursuit sa formation dans les années 70 en voyageant au Japon pour y rencontrer un autre grand de la céramique contemporaine Shoji Hamada puis au Yémen et en Inde les années suivantes. De tous ces voyages naissent ses « pots » : si simples, si naturels, harmonieuse combinaison d’un grand col tourné et d’un corps aux parois doucement renflées, d’angles adoucis, d’arêtes arrondies, et de flancs galbés. Le moindre détail compte dans cet équilibre des tensions.

Ses œuvres sont conservées dans les collections des plus grands musées ; du Victoria and Albert Museum de Londres, ou du Stedelijk Museum d’Amsterdam au musée de Sèvres. Il reçoit en 1967 le Grand Prix de l’Exposition internationale de la Céramique de Faenza, celui de la biennale de Vallauris en 1968 ou encore de la Jeune sculpture belge en 1973.

« La simplicité des matières sans ornement, les empreintes visibles des mains, la forme, la façon de travailler la céramique non comme une pièce décorative mais comme un objet solide fait de terre et d’eau. » Rudi Fuchs, 1994 - Directeur au Stedelijk Museum d’Amsterdam.

« Mais toujours et avant tout, Culot, prix Koopal de sculpture 1972, prix de la jeune sculpture belge 1973, Culot fait des pots ; seulement satisfait — dit-il — « une ou deux fois par an d’un vase qu’il s’impose avec certitude ». » Jacques Wolgensinger – Décoration Internationale, Octobre 1984

PIASA EDITIONS

« Si vous cherchez une influence de la Chine et du Japon, regardez aussi du côté des Cyclades. Sculptures, lieux profonds, jardins de pierres éventration de la terre, viol du champ, pierres dressées, il y a parfois de l’eau comme à Liège au Sart-Tilman et en Hollande où une trace au sol traversera la rivière. Il fera un jour des pyramides ou des pianos, utilisera la fumée, des colonnes avec ou sans chapiteau, sculptures du silence, des soupirs-la mort, mais jusqu’au bout des pots. »

Extrait de Pierre Culot, terre et architecture, Anne Bony – historienne du design, PIASA éditions - 2014

Pierre Culot, sculpteur de la terre, par Anne Bony

C’est dans la province du Brabant, en pleine nature que la famille de Pierre Culot déménage en 1965. « A Roux-Miroir, la terre wallonne, ses premières ondulations vers les Ardennes. Le domaine de Pierre commence où le chemin né dans le hameau se creuse et butte sur les champs … Pierre a remonté le cours des origines. Culot : le dernier écho d’une couvée, d’une famille, le fond de fronde qui reçoit une pierre, l’ornement d’où sortent des rinceaux de feuillage. L’impasse, le chemin sans issue après lequel commence le territoire des lions. … » Maurice Culot in Jardins sculptures, édition Skira-Seuil, 2000.

Dans ce petit village rural authentique, ils assemblent les éléments pour une vie de travail et de calme familial. Dans une vaste ferme du 18ème siècle aménagée avec des dépendances, dont l’architecture de brique souligne de sa couleur et de son rythme, le contraste avec la nature. Une force paradoxale qu’il utilise plus tard pour ses sculptures monumentales. Le lieu est nimbé de blanc à l’intérieur. Le blanc apaise les volumes à l’instar des pots cruciformes dont l’émail à l’aspect crayeux que l’on retrouve en 1971. Dans ce cadre propice à la concentration, il installe un grand atelier et se fabrique son tour lui-même. IL dessine et tourne des objets utilitaires, assiettes, plats, bols, pichets… estampillés que son assistant René continue de produire au fil du temps pour satisfaire à la demande. IL se souvient sans doute du message de Leach : « Ce que nous demandons c’est la beauté dans l’usage, car nous sommes devenus bien pauvres en ce domaine, nous autres ouvreurs de boîtes de conserve. » L’objet est au centre des réflexions des artisans mais également des conservateurs de musée, il faut évoquer l’audacieuse exposition organisée par François Mathey « Antagonismes 2, l’objet » de 1962 au Musée des Arts Décoratifs, une réflexion sur le statut des objets utilitaires conçus avec un réel savoir-faire et interprétés par des artistes. Un engagement artistique d’une magnifique simplicité. Un article rédigé par David Brancaleoni en octobre 2011 cite Pierre Culot : « Le bol se rapproche de la forme primitive, il évoque la coquille, c’est l’architecture suprême. IL tient dans les deux mains et présente l’offrande. Le bol c’est le prolongement de la main. Or c’est la main qui conduit l’œil et non le contraire. »

Un homme de son temps

 

Le travail de Pierre Culot se situe dans cet interstice, il glisse à la faveur de son émaillage ou de la composition des volumes dans une intentionnalité créative singulière. Les galeries ne s’y trompent pas. En 1965, il expose en Suisse à la Galerie Objekt de Zürich et participe à l’exposition internationale de céramique du Musée Cantini à Marseille. Un vase cruciforme émaillé de blanc est présenté à côté d’une bouteille de Bernard Leach (Photo 83). En 1966, c’est au Luxembourg qu’on le retrouve, à la galerie Interart. Dans cet espace d’exposition, il présente des Encriers qui jouent le contraste entre l’émail du col et la matière du grès. Cette forme simple archétype de la première période, il en livre de nombreuses versions. Le code du cube et de l’anneau est au cœur de sa recherche. La panse de ses pichets tournés à l’époque semble se gonfler de façon aléatoire en haut ou en bas, des briques décoratives cubiques montées en plaque jouent le contraste avec des éléments tournés, pots, vases aux formes géométriques, déplient leur langage de signes.

Très tôt dans sa pratique il envisage de dépasser l’objet et se lance à l’occasion d’un renouveau du décor dans une appropriation de l’espace. IL répond avec intelligence à différentes commandes de « murs vivants ». En 1964, il exécute un mur en grès dans un jardin pour une personne privée à Bruxelles, mur en plein et creux selon le placement des éléments dans un esprit « pop art » constitués de blocs cubiques en grès aux rythmes contrariés en plein et en creux. Le premier Mur (1967) se situe dans une salle de conférence de la Tour du Midi (Bruxelles). La dimension monumentale verticale dans l’esprit du mosaïste, du lissier, du sculpteur ou du décorateur, lui convient. Son plaisir est extrême et marque le début d’une série de réalisations en briques de grès à motifs alternés qu’il développe dans les années 60 et 70. En 1967, il réalise, dans le même esprit en blocs cubiques de grès, un mur dans un jardin pour un client privé. L’effet optique est saisissant. Le mur de 12 mètres laisse apparaitre une logique conceptuelle forte.

Dans ce même jardin, Pierre Culot invente une table d’extérieur sans doute en béton avec une vasque en creux sphérique sur le plateau. L’objet mobilier l’intéresse. IL dessine semble-t-il  plusieurs tables, tables basses et plus tard une armoire avec des éléments en bois lamellé collé qui s’animent d’un relief étonnant. Cette dimension plus sculpturale retient l’attention ; il reçoit des commandes importantes de murs, tout en poursuivant sa production de potier. Leur fils Joseph nait en janvier 1967. Cette année-là, il se présente au Concours international de la céramique d’art de Faenza, et obtient le Prix du commerce extérieur pour ses vases de sol, une reconnaissance internationale. IL reçoit la commande pour l’université de Liège d’un mur pour le musée en plein-air de Sart-Tilman (1967). IL se lance alors dans une production qui introduit pour la première fois la pierre calcaire de Meuse, taillée et assemblée pour reconstituer une formation géologique naturelle, le Viséen supérieur (300 millions d’années). Le mur mesure 50 mètres de long sur 5 mètres de hauteur. Cette œuvre dessinée en collaboration avec sa femme est annonciatrice de l’importance de la puissance de la nature dans l’œuvre sculptée future de Pierre Culot. Dans la cafétéria du Hilton de Bruxelles, il livre un mur en grès de 8 mètres par 3.

Des bois aux grès composés, une transposition Miche sa femme, me raconte qu’en 1969 de passage à Zurich, ils visitent la grande exposition rétrospective du sculpteur Chillida, une influence déterminante que l’on retrouve dans le travail qu’il opère de 1970 à 1972 avec le bois. IL récupère le bois de cèdre dans les ateliers de menuisiers, entaillé, scié, scarifié en surface. Les éléments se juxtaposent sur un mur de 14 m de long sur 4 m de hauteur formant une fresque vibrante. La pièce est réalisée pour la fondation Goldmuntz à Anvers en 1970. Dans la très sérieuse revue Cahiers de la céramique du verre et des arts du feu, revue trimestrielle éditée par la Société des amis du musée national de Sèvres, 1971. N°48-49, A-M Mariën Dugardin (conservateur adjoint aux Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles) fait état de l’exposition de Pierre Culot au Centre Remi-Goldmunz à Anvers (23 novembre au 13 décembre 1970). « IL présentait un ensemble de poteries significatives de son talent : vases cubiques au goulot largement incurvé, hauts vases de sol prismatiques, vases composés de différentes parties s’emboitant parfaitement et permettant la composition originale d’ensemble floraux ou végétaux ou encore de fleurs et de fruits. La robustesse de ces grès bien charpentés plait d’emblée. Culot leur laisse volontiers la teinte naturelle de pain brûlé que prend la terre chamottée à haute température. Tantôt il applique une touche de glaçure vert sombre ou gris vert au bord d’un goulot, tantôt il anime la panse d’un vase de quelques taches irrégulières d’émaux dégradés bruns ou gris vert sur beige ou bien encore par l’application d’une couche épaisse d’émail qui se piquette à la cuisson, il obtient un décor inattendu… Sans hésitation, sans reprise, l’œuvre naît telle que le potier l’a voulue. La beauté tranquille qui s’en dégage vient de cet accord parfait entre l’artiste et la terre qu’il travaille. Pierre Culot ne se cantonne pas uniquement dans la poterie, il a déjà à son actif quantité de murs décoratifs en grès, en bois ou en pierres dans lesquels se révèlent son don de sculpteur. »

Extrait de Pierre Culot, par Anne Bony, aux éditions PIASA

Pierre Culot, vu par Joseph Dirand

« Pierre Culot était un ami de toujours de mes parents. Notre maison était un lieu très animé, ouvert aux artistes, photographes, écrivains qui y passaient souvent à l’improviste. Pierre faisait partie de ceux-là et pouvait débarquer à n’importe quel moment. IL était extrêmement drôle et j’aimais son côté électron libre, sa manière d’être unique ; un véritable artiste. En grandissant, j’ai découvert ses installations, ses jardins aux sculptures monumentales, ses murs. Pour moi, Pierre Culot est avant tout un sculpteur, un artiste de Land Art.

Ce travail me fascinait tout particulièrement, à commencer par ses petites maquettes qui servaient à la préparation de ses constructions gigantesques. J’en suis tombé amoureux et il m’a toujours dit qu’il m’en donnerait une. Puis il a oublié. Tous ses petits objets ont aussi pour moi une valeur sentimentale. Car en venant chez nous, il apportait souvent des bols, des assiettes ; une manière de dire merci. J’ai mangé dedans mes premières purées-jambon ! Mais l’image que je garde est celle de ses jardins, de ses allées et de toutes ses histoires qui me passionnaient. J’aurais beaucoup aimé pouvoir travailler avec lui aujourd’hui sur des projets de Land Art. »

le commentaire de Salvatore Parisi

Pierre Culot (1938 – 2011) Céramiste
De Hamada à Amado
Sans risque – ni sensualité

 

A l'occasion de réhabilitations d'artistes céramistes ayant eu leur reconnaissance dans les années 50/70 et aujourd'hui peu ou pas connus de la nouvelle génération d'amateurs, il vaut mieux éviter de tomber dans la nostalgie régressive dénommée « vintage ». En l'occurrence le céramiste belge Pierre Culot mis à l'honneur récemment par une maison de vente parisienne. Bien sûr il prit le train en marche de la mouvance appelée « grès sauvage » des années 70 à Ratilly chez les Pierlot où il exposa accompagné de grands noms de l'époque, tel Antoine de Vinck, un céramiste compatriote attiré par le silence méditatif bien exprimé dans ses œuvres en grès. La critique est facile et l'art est difficile. Facile de détruire en quelques minutes plus de 40 ans de travail …. autant rester tolérant.

Ce qui m'interpelle dans son œuvre c'est cette influence caricaturale japonisante surtout dans ses vases plats double face ressemblant mais bien en dessous à Soji Hamada, de par sa fadeur, son manque d'épiderme de la terre en grès, vase plat forme intelligente élégante épurée certes, prétexte à la page colorée expérimentant chaque fois de nouvelles superpositions d'émaux dynamisant la forme statique du modèle. Ces pièces de différentes tailles furent produites en série moulées, que j'ai vu aussi bien chez des brocanteurs 26ème rue à New York autant qu'à Nice cours Saleya aux déballages du lundi matin. Certaines de ses pièces vues sur le catalogue de vente sont moins bien finies que des articles de séries commerciales de la même période produites chez Pierre Digan à la Borne. Autre chose, cette spontanéité de l'émail en trace immédiate figée trop valorisée dans le texte, débordant en coulées ou giclures déversées lors du rejet du trop plein de l'émaillage intérieur des contenants, voulue comme un dripping de Jackson Pollock. Si encore l'émail était vivant, gras, riche, franc, libre et généreux comme un geste de Claude Champy. Seulement dans le cas présent c'est un vert de cuivre basique, pauvre qui aurait pu être nourri de rutile et d'étain plus onctueux et le grès timide n'a pas pris un seul coup de flamme. Cet épisode me fait penser à une expression typiquement vallaurienne, relevée dans les ateliers de la cité des céramistes, travailler à la « Basta qué bagna » , ce qui se traduit par vite fait bien fait, « Suffit que ça baigne ». En ce qui concerne les pièces composées géométriques d'extérieur monumentales monotones, nous sommes loin de la maîtrise riche, créative et dense d'Andrée et Michel Hirlet. De plus nous assistons au regroupement classique lors d'une rétrospective, des fonds d'atelier en théières et pièces tournées incomparable avec la maîtrise de Robert Deblander ou Paul Badié. Il y a malgré tout, les vrais créateurs et les suiveurs … comme à toute époque, le temps faisant son œuvre on s'aperçoit avec le recul des faiblesses des uns et des autres. Dans ce cas précis, là c'est évident, nous assistons à une recherche imitative loin des sculptures d'extérieur de Jean Amado et les grès sont fades comparés à certaines pièces de grès flammés de Gustave Tiffoche, Jacky Coville, Elisabeth Joulia, Deblander.

Je lis que P. Culot fut impressionné par une exposition de Chillida, je me demande où en est le rapprochement avec l'artiste espagnol, même s'il ne doit pas être forcément obligatoire, l'important c'est le souffle qu'il lui a communiqué. Joseph Dirand fils des amis de l'artiste céramiste appelle les sculptures d'extérieur « installations land-art » et avec nostalgie dans ses souvenirs d'enfant, regrette de n'avoir pu assister Culot dans son atelier. Cette nostalgie m'amène à penser que « c'était mieux avant » expression récurrente qui relève du fantasme « bobo ». Que cela veut-il dire puisqu'il n'a jamais mis les mains à la pâte avec lui ? Ce regret, telle une excuse, le rassure t-il ?

En conclusion du catalogue, les parchemins de grès partiellement émaillés attirent mon attention de par leur qualité picturale et sculpturale, intimiste, blanc sur blanc, assez zen. En terme de marché, les prix pratiqués au départ des enchères sont du même ordre que certaines créations de Jean Derval mises récemment en vente dans une autre maison de vente à Paris. Franchement à mon avis les deux hommes ont eu un parcours très différent incomparable. Actuellement, pourquoi pas un travail de fond et de retrouvailles est fait pour relire et revoir lavitalité des productions d'artistes oubliés, mais je n'ai pas été convaincu par la dernière monographie consacrée aux frères Cloutier, au couple Ruelland, partagés entre Jouve et Chambost. Ils en ont bien vécu, c'est déjà une bonne chose par rapport à la morosité ambiante actuelle, après les 30 glorieuses maintenant les 30 piteuses, les 30 miteuses

En tant que céramiste, le grès sauvage n'est pas une panacée, bien qu'il m'ait tout appris par les cuissons directes du four à bois quand le feu fait son œuvre. A ce moment là débutant mon apprentissage, je ne savais pas qu'avant moi d'autres céramistes s'étaient exprimés avec la faïence plus appliquée et joyeuse d'après guerre. Ce qui me fascine chez ces artistes céramistes , peintres ou sculpteurs possédant une formation classique bien souvent, c'est qu'ils surent prendre la modernité en route vers une stylisation dépouillée où la ligne et la lumière prioritaires priment bien souvent au dépend d' une matière plus tactile.

La roue tourne, le temps est seul juge scrutant le passé avec une loupe.

Salvatore PARISI
Céramiste
Nice le 11 novembre 2014

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