Musée Bernard Palissy, Saint Avit : une collection associative et municipale

La collection du Musée Bernard Palissy, à Saint Avit dans le Lot et Garonne, est associative et municipale.  Ce n’est pas une collection privée, c’est un bien public mais  elle n’a pas été constituée par une institution selon des procédures d’achat formelles. Elle s’est constituée depuis 20 ans en liaison étroite avec le marché des potiers et les expositions temporaires. Elle est donc une illustration de la création céramique contemporaine.  Cette originalité mérite intérêt. Or, il se trouve que cette année, le musée expose,  les acquisitions de la dernière décennie : 84 pièces de 51 artistes qui illustrent la création céramique contemporaine. J’ai rédigé le texte ci-dessous,  à la demande des responsables du musée pour le catalogue de cette décennie d’acquisitions. J’espère qu’il vous donnera envie d’en faire la visite.

  Exposition  Inventerre présentant la collection 2002-2012 ,Musée de la Céramique Bernard Palissy,Hameau de Saint Avit 47150 Lacapelle-Biron ,19 mai -29 septembre 2013.

 Regard sur une décennie d’acquisitions

 Le panorama des acquisitions du Musée Bernard Palissy constitue une photographie prise sur le vif de la création céramique de notre époque. C’est un peu comme si on feuilletait les pages d’un journal d’actualités encore récentes, dont le temps n’aurait fait qu’entamer le tri. La collection de Saint-Avit n’a pas beaucoup d’équivalent dans le paysage céramique de notre époque. C’est l’œuvre d’un mouvement associatif et municipal. Certes, le lieu  porte le titre de Musée depuis 1992, mais son animation est assurée par un groupe d’amateurs passionnés, réunis dans l’association des amis du Musée Bernard Palissy. C’est pourquoi, la façon dont se constitue la collection ne peut être comparée ni aux politiques ni aux procédures d’acquisition des grands musées comme ceux de  Sèvres, de Limoges ou de Genève. Mais, ce n’est pas non plus une collection privée qui ne relèverait que des choix d’un seul. Les achats résultent de décisions collectives.

En fait, les acquisitions proviennent de trois sources. D’abord le prix Bernard Palissy, crée en 1988, décerné par un jury présidé par un céramiste. Le Musée bénéficie de l’apport d’une ou de plusieurs œuvres acquises  des lauréats du prix grâce au syndicat d’initiative de Lacapelle-Biron. Les expositions annuelles constituent la deuxième origine des achats. Chaque année, une commission d’achats décide des œuvres dont elle souhaite l’entrée dans la collection. La troisième source est celle des dons offerts par des amis du musée ou des céramistes. Ces trois origines correspondent donc à trois modalités de sélection. Il en résulte une collection forcément hétérogène. Mais il en résulte aussi une collection vivante ancrée dans la réalité de la vie céramique contemporaine. C’est ainsi qu’il faut la regarder. C’est une collection qui doit susciter les envies et les discussions. Une collection de stimulation.

 Une collection ouverte aux courants nouveaux

 Autorisons-nous quelques chiffres, puisqu’il s’agit du bilan d’une décennie, même  si nous le savons tous, l’art n’a que faire de la comptabilité. Les apports de la période représentent 84 œuvres de 51 artistes différents. On compte 17 achats liés au prix Bernard Palissy et 42 à l’occasion des expositions. 28 œuvres proviennent de dons, dont 10 de la donation du grand collectionneur Maurice Lambiotte. Pour retrouver le chiffre de 84, il faut ajouter 3 œuvres en dépôt et un achat en relation avec les palissistes contemporains.  Parmi les expositions, le thème du décor domine puisqu’il  a bénéficié de trois expositions. 31 pièces, provenant d’achats et de dons, lui sont redevables soit 37 % du total. Le nombre de pièces par artiste varie de une à trois pièces, à l’exception de Michèle Fischer et Michel Gardelle qui figurent avec chacun, six pièces. Ces chiffres  montrent une stratégie d’achats ouverte et  sans chasse gardée. Bien plus, cette collection dit l’amour de la céramique et le désir d’aider les artistes.  Elle laisse libre court à l’enthousiasme. Elle est capable d’apprécier des formes nouvelles et de donner leur chance à des jeunes artistes.

 D’une manière générale, la céramique connait actuellement une phase d’exploration d’horizons nouveaux. La création céramique doit être regardée et appréciée comme un art à part entière.  L’intention n’est plus de fabriquer des objets  susceptibles d’être utilisés sauf quelques bols, mais alors c’est dans un contexte  qui s’approche du sacré.  L’intention est de créer des formes nouvelles dont le sens dépasse ce dont elles sont faites. Contrairement à l’artisan, l’artiste ne reproduit pas, il invente des images  au service de ce qu’il veut exprimer. Inscrite dans les arts plastiques, la céramique y apporte ses spécificités. La matière d’abord, la terre, composante fondamentale de l’univers, capable d’infinies métamorphoses, qui, en gardant la trace de la main de l’artiste, reste le plus humain des matériaux ; la terre qui grâce au concours du feu, capte le temps. La relation avec l’espace ensuite. Certes, de nombreuses pièces sont des sculptures mais le contenant reste souvent présent. Les volumes saisis par les pots ne sont pas des vides indifférenciés, ils deviennent une composante de l’œuvre que l’on doit lire en écho avec la nature, les êtres et nos rêves. Par la puissance d’évocation qui lui est conférée, le volume que l’objet s’approprie, est une des formes poétiques de la céramique.

 Des œuvres en prise avec la création contemporaine

 La collection de Saint-Avit est adossée au musée Bernard Palissy qui cultive la mémoire du plus célèbre des céramistes français. L’assiette d’Alfred Renoleau est un clin d’œil à l’engouement du 19e siècle pour cet art de la renaissance. Christine Viennet et Geoffrey Luff, qui sont nos contemporains, proches du Musée depuis sa création, utilisent cette forme d’art pour mettre en scène leur vision de la nature. Les règles ont peu changé. Comme Palissy, ils prennent des moulages sur le vif. Mais chacun possède sa propre touche caractérisée par son bestiaire, sa façon de dresser les éléments  et sa palette. Ces compositions nous plongent dans l’univers des fables. Le musée continue ainsi à honorer ceux qui cultivent la mémoire de son héros.

 

La japonaise Akashi Murakami, née en 1971, part aussi de moulage d’éléments organiques, mais ses œuvres d’une blancheur immaculée relèvent  du vocabulaire plastique  de la modernité,  en rupture avec les précédents. Les pièces évoquent des morceaux de bois. Pourtant elles sont blanches et en faïence. Akashi Murakami  recherche délibérément les deux niveaux de lecture : « J’efface volontairement certains détails de l’écorce et garde également quelques traces de moulage afin de signifier clairement la dimension « non naturelle » de cette nouvelle étape dans l’évolution de la forme » (1).Elle se joue aussi des classifications hâtives puisque les deux pièces sont d’une même apparence, alors qu’il suffit de la présence d’une ouverture pour que l’une soit un pichet, ou de son absence, pour que l’autre soit une sculpture. Mais ces jumelles captent un volume où se cache de mystérieuses fermentations et concentrent notre regard sur les plis des épidermes. A l’occasion du concours international de céramique 2011 de Carouge en Suisse, Akashi Murakami a été récompensée du Prix de la Fondation Bruckner pour sa boîte intitulée « Hopeful Box ». Le jury a été « sensible à l’aspect sculptural de la pièce, au contraste des textures ainsi qu’à la perfection des finitions. Il a relevé l’équilibre plastique de la pièce et la poésie qui s’en dégage ». (2)

 C’est d’autres questions de l’actualité de la céramique que pose l’installation du suisse Philippe Barde né en 1955. Il s’agit de dix-neuf cubes en porcelaine blanche, creusés en leur milieu et plus ou moins déformés. C’est une recherche expérimentale auquel l’artiste nous associe. Philippe Barde part du moulage d’un pavé. Le procédé, qui consiste à recouvrir une ou plusieurs faces de ce moule avec du papier provoque une infinie combinaison de déformations. Elaborée à partir d’un protocole a priori, la série introduit une notion conceptuelle. Mais ce n’est pas seulement une idée. L’œuvre existe dans sa matérialité «  avec la vibration des lignes d’arête, la capacité d’absorption de la lumière par le vide interne… » (3).  Il en résulte une dialectique entre la notion de série et la pièce unique puisque chaque cube est différent. La technique du moulage est utilisée comme un moyen de création artistique et non comme une méthode de duplication. Cette démarche, contraint notre regard et nous révèle un univers de subtilités des formes et des matières. Comme l’a dit Frédéric Bodet, « Barde entend établir par ce biais technique –qu’on pensait plutôt « froid » et cantonné au secteur industriel- un rapport émotionnel entre l’œuvre et le spectateur ; rétablir plus largement encore une communication entre la nature et les hommes, et cela sans passer par les habituelles références archaïques et primitives »(4).files/les_images/documentation/collectionneurs/Musee Bernard Palissy/IMG_9189 [640x480].JPG

 La colonne noire de terre enfumée de Quinette Meister, née en 1930, est aussi une exploration sérielle. La verticalité de la pièce de la collection du Musée Bernard Palissy et son absence de limites évoquent Constantin Brancusi et sa mise en question des principes de la sculpture classique, du socle et des équilibres.  Les faces  lisses et les faces déchirées  qui alternent selon une subtile composition font résonner la matière avec l’espace et la lumière. Et ce n’est pas seulement la présence du noir qui fait penser à Pierre Soulages. La sculpture possède l’avantage des trois dimensions. On sait que Soulages demande souvent que ses tableaux ne soient pas accrochés aux murs mais suspendus à des filins au milieu des salles. C’est en se déplaçant qu’il faut donner le mouvement aux « Moaïs » de Quinette Meister. Les arrêtes ne sont pas choisies au hasard. Elles composent un rythme  très musical.

 Les coupes de Martine Damas (1954-2010) intitulées «  hommages à la sphère » explorent les possibilités des couleurs dans l’espace. Ces formes étaient réalisées sur «  une bosse de plâtre avec l’idée d’une demi-sphère imparfaite, jamais identique, reprise à l’occasion, altérée au moment de l’utiliser éventuellement une seconde fois ». L’artiste étalait ensuite des couches successives d’argile colorée comme un peintre. Sauf qu’elle peignait à l’envers puisque la première couche deviendra celle de l’intérieur de la pièce lorsqu’elle sera décollée «  de son support de plâtre juste avant qu’elle n’ait fini de prendre ». Le dialogue avec la peinture est toujours présent : « lorsque j’ai imaginé réaliser des objets simplement constitués par la disposition de couleurs dans l’espace, j’ai pensé qu’il fallait les concevoir, et les réaliser, comme des sortes de peinture en volume. Dès les premiers essais, j’ai compris que la rencontre des couleurs deviendrait la seul matière de ce projet : il m’a donc été impossible de ne pas penser à Josef Albers, et il m’est apparu évident, et rigolo, de les intituler Hommages à la sphère » (référencepatente à la série des Homage to the Square, à toute la tradition moderniste»(5). Martine Damas a disparu en mars 2010, laissant une œuvre unique. Elle avait mis au point à la fois un concept et une technique relevant de la céramique  pour  réaliser son idée.

 Ces références montrent l’appartenance de l’art céramique aux mouvements des idées et des questions de la création plastique contemporaine. On se tromperait si on interprétait ces œuvres comme une déclinaison de vocabulaires formels inventés ailleurs. Le texte de Martine Damas est très instructif à cet égard. C’est la convergence, constatée a posteriori des projets artistiques, qui conduit au rapprochement des images, et en l’occurrence au clin d’œil des titres. Ce n’est pas une transposition d’images venues de la peinture ou de la sculpture vers la céramique. Les artistes de la céramique appartiennent à l’univers des formes de leur époque. Les images et les idées circulent, rebondissent, se confortent  et deviennent autant de sources pour les créateurs. Le travail de la terre impose ses contraintes mais offre des possibilités spécifiques au matériau. Les trois exemples  décrits ici, le moulage, l’enfumage et l’argile teintée dans la masse, témoignent de l’interaction entre le projet artistique et les moyens utilisés. Des formes céramiques naissent, fruit de la confrontation entre les sources, le processus technique et la créativité de l’artiste lui-même. C’est toute la collection du musée Bernard Palissy qui doit être regardée à l’aune de ce critère.

 Ainsi, le suisse Arnold Annen, né en 1952, travaille autant la lumière que la porcelaine. C’est trop peu de dire que la matière est translucide, elle est inégalement translucide et c’est ce qui fait de la lumière une composante de l’objet. L’artiste a mis au point un procédé qui « lui permet d’affiner encore sa porcelaine qu’il pèle comme un fruit. L’objet est dépecé par couches d’écailles que la flamme provoque » (6) avec un bruleur à gaz. Annen repousse ainsi les limites des possibilités de la matière, démarche qui constitue une des voies d’exploration de la céramique contemporaine. Le travail est difficile et il y a beaucoup de ratés. Mais l’objet fini est d’une telle légèreté qu’il ne se ressent pas de cette peine. C’est un précieux contenant qui semble descendu des nuages.

 Humanisme et transgression de la  création céramique

 Michel Gardelle, né en 1949, se veut tout entier potier. Proche de l’esprit de Saint-Avit, il avait réalisé, en 1992,  une fontaine en hommage à Bernard Palissy, morceau de bravoure des premières œuvres du musée. Bien que né dans la région parisienne, Michel
Gardelle a choisi, très tôt, la campagne. Il s’est immergé dans la nature, les tâches très physiques, et les plaisirs de la vie rurale. Il en tire une partie de ses sources d’inspiration, mais les références les plus puissantes sont celles qu’il trouve en Afrique qu’il a commencé à sillonner depuis plus de trente ans et qui lui a inspiré les Boites et les Totems : « l’Afrique en bandoulière, le feu en besace, il ne cesse de tisonner l’ocre sur la lumière blanche du Sahel »(7).  Michel Gardelle fait parler la terre. Ses pièces  portent la mémoire de l’argile, des mains, des engobes et du feu. Elles évoquent des latérites, des pistes, des bêtes sauvages, des fétiches, des personnages.  Elles communiquent la chaleur, l’émotion, l’humanité. Michel Gardelle met tous les moyens d’expression au service de sa création. Il est potier et sculpteur mais il est aussi peintre. Les pièces sont modelées mais elles sont aussi dessinées et peintes. Les lignes et les pigments d’une sensuelle matité forment une écriture et une palette d’une puissante amplitude. L’œuvre de Michel Gardelle réussit la synthèse des moyens d’expression qui illustrent la personnalité spécifique de la céramique. Les sculptures de Michel Gardelle portent un sens.  Avec les «  burquas », il accroit la dimension, sinon politique, du moins sociale  de son œuvre. Michel Gardelle confère à ses créations plastiques, une dimension humaniste qui dépasse l’objet et ses formes. Son univers nous incite à sortir de nous mêmes, à penser aux rapports entre les civilisations, les rapports entre les êtres humains.

 Jean- François Bourlard, lauréat du prix Bernard Palissy 2011, a été récompensé la même année, du prix de l’œuvre de la fondation des Ateliers de France pour son projet de « raku punk ». La pièce choisie par le musée Bernard Palissy est un vase cuit à la broche selon une méthode  mise au point par Bourlard qui décolle l’émail et le transforme en une résille de filaments. Les expérimentations de Jean-François Bourlard, ne sont pas conceptuelles. Elles dérivent des réactions de la matière et du feu. Formellement, l’œuvre de Bourlard évoque les  Nouveaux Réalistes. La cuisine en vraie grandeur qui lui a valu le prix des Ateliers de France, font penser aux  « tableaux pièges » que le plasticien Daniel Spoerri composait en entassant des restes de repas et toute sorte de rebuts. Sauf que la cuisine de Bourlard est composée d’objets de céramique et renvoie plutôt à l’atelier du potier. Bourlard semble transgresser les règles et se rire de ses transgressions.

 Les expressions de la fidélité au travail  de la terre

 Alain Gaudebert, né en 1937,  accorde à la création céramique une sensibilité de peintre, comme en témoignent ses bouteilles émaillées déjà présentes dans la collection, mais c’est  une sculpture dénommée « Falaise », qui fut acquise durant la récente décennie.  L’argile enregistre  les formes de la nature puisque Alain Gaudebert part de l’empreinte d’une roche. De moulage en modelage, il en sort une  sculpture aux formes anguleuses, presque cubistes, à la couverte sensuelle dont le modelé et l’émail noir ou lustré, jouent avec la lumière. « Ainsi la structure  de la matière, déstructurée puis recomposée ou plutôt transposée par la puissance créatrice, élargit notre regard, exalte la poétique, invite au rêve, à l’évasion du quotidien »(8). Alain Gaudebert développe une œuvre de sculpteur où il explore les métamorphoses des formes qui glissent des références minérales à celles du corps humain.

 Alain Gaudebert fait partie de cette génération qui illustre la céramique française par la maitrise de son savoir-faire et, en particulier, par la qualité de son travail d’émaillage. Ces artistes sont  présents dans les  acquisitions de la dernière décennie. C’est le cas de Fance Franck  et  de Robert Deblander, disparus durant cette période et dont l’héritage doit être apprécié au regard de l’œuvre de leur vie entière. C’est aussi le cas de Daniel de Montmollin, qui y a consacré toute sa vie de potier et a influencé plusieurs générations de céramistes par ses recherches et ses écrits. Les pièces de la collection illustrent la personnalité et le travail de ces artistes. Elles sont là pour donner envie de découvrir l’ensemble de leur œuvre. Qu’il s’agisse de Claude Champy, Pascal Geoffroy, Pascal Lacroix, Agathe Larpent, Valérie Hermans, Philippe Dubuc ou de Patrick Rollet.

 La présentation de la collection conduit à aborder la question de la cuisson au four à bois puisque  plusieurs  artistes présents recourent à cette pratique. Si la création est plus importante que la méthode, le choix du four à bois dépasse le simple aspect technique. Il implique une façon de se comporter avec la matière et une volonté de laisser au feu une part dans le processus de création. Le feu devient un partenaire.  La cuisson au bois confère aux pièces,  une matérialité, une sensualité, une vibration particulière. Paradoxalement, alors que le feu brule la terre, il lui accorde une vie nouvelle, grâce aux cendres dont il émaille les pièces. Ceci étant, il n’élimine pas la personnalité de l’artiste. Il n’est pas difficile de distinguer les styles de chacun. Les entrées dans la collection n’ont pas toutes la même origine. Les pièces d’Hervé Rousseau et d’Eric Astoul, tous deux célèbres potiers de la Borne, auxquels est associée la cuisson au bois, proviennent de la donation Lambiotte. Pascal Geoffroy, Alain Gaudebert et  Laetitia Pineda sont des lauréats du prix Bernard Palissy. Emmanuel Alexia est un compagnon de route du musée.  Hélène Jous a été récompensée du prix encourageant les jeunes talents. Laetitia Pineda avec la terre sigillée, Hélène Jous avec la porcelaine montrent qu’il est possible de conserver l’atout du bois en l’orientant vers des formes fines, légères et subtiles.

 Il faudrait parler de tous les artistes présents dans la collection, de Camille Virot et Gisèle Buthod Garçon qui illustrent l’approche française du raku, des maitres du décor, Gilbert Portanier et Jean-Paul van Lith qui lui aussi continue d’honorer Bernard Palissy. Il faudrait parler des jeunes, outre Hélène Jous, Coralie Seigneur ou Justin Dutel et de tous les autres qui enrichissent la collection de  leur talent. Cela dépasserait  les limites de ce texte. Les artistes présentés ici permettent de prendre conscience des questions passionnantes que la collection du musée Bernard Palissy pose aux amis de la céramique. Il faut rendre hommage à l’équipe qui anime avec amour ce lieu et cette démarche. Il faut rendre hommage à son ouverture d’esprit et à sa capacité à prendre des risques. Fruit de vingt années d’engagement et de dévouement, la collection est un support idéal pour faire partager la passion de la céramique.

    Bernard Bachelier

1Akashi Murakami in Circuit Céramique aux Arts Décoratifs sous la direction de Frédéric Bodet. Les Arts Décoratifs Paris 2010

2 Délibération du Jury, Concours International de Céramique,  Musée de Carouge, 2011

3 Ariane Grenon in Le Décor, de la couleur… au blanc,  Abstraction et géométrie, Les Amis du Musée Bernard Palissy avril 2006

4 Frédéric Bodet dans la Revue de la Céramique et du Verre n°116 janvier-février 2001 repris dans Circuit Céramique aux Arts Décoratifs sous la direction de Frédéric Bodet. Les Arts Décoratifs Paris 2010

 5 Les citations et les informations sont tirées du texte de Pierre Patrolin dans l’ouvrage, Martine Damas, la vision du volume en couleurs, La Piscine musée d’Art et d’Industrie André Diligent.  Roubaix 2012

 6 Ariane Grenon in le Décor du trait…au sens, Hommage à Michèle Fischer, Les Amis du Musée Bernard Palissy avril 2004

 7 Bernard David, Michel Gardelle céramiques et peintures « une histoire de terre le soleil en rit encore ». Les Amis du Musée Bernard Palissy mai 2012

 8 Guy Royon, Alain Gaudebert, l’étreinte du feu, Musée-Abbaye Saint-Germain d’Auxerre mars2009